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2005 |
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11. | Funambule |
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C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Sur la même terre que toi
Et j'ai vidé mon compte
Et les nuages passent
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
De voir les petits enfants
Et de sentir ta peau
Près de moi
Cherchant la caresse
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Plutôt que d'être raide mort
J'ai mis du vent dans mes poumons
J'en prendrais bien encore pour cent ans
Viens près que je t'embrasse
Et le ciel est noir
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Et ce que disent les médecins
Ca ne tient que si on y croit
Et moi tu sais
Que je ne crois en rien
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
J'aime bien cette cigarette
Les rires sont bien là dans ma tête
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Bien sûr qu'on a perdu la guerre, bien sûr que je le reconnais
Bien sûr la vie nous mets le compte, bien sûr la vie c'est une enclume
Bien sûr que j'aimerais bien te montrer qu'ailleurs on ferait pas que fuir
Et bien sûr j'ai pas les moyens
Et quand les poches sont vides alors allons rire
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine
Bien sûr que les montagnes sont belles, bien sur qu'il y a des vallées
Et les enfants sautent sur les mines, bien sur dans une autre vallée
Bien sûr que les poissons ont froids à se traîner la dans la mer
Bien sûr que j'ai encore en moi comme un veau avalé de travers
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine tu sais
Bien sûr j'ai la ville dans le ventre, bien sur j'ai vendu ma moto
Bien sûr je te trouve très jolie, j'ai vraiment envie de te sauter
Bien sûr la vie nous fait offense bien sur la vie nous fait misère
On ira aussi vite que le vent, même si on a bien souvent ramper
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine tu sais
Nan nan nan
Non non non non
Bien sûr que je te trouve très belle, bien sûr je t'emmènerai à la mer
Y'a rien d'autre a faire qu'à se saouler, attendre le jugement dernier
Transplanter la haut dans le Ciel, y parait que c'est pas pareil !
Y parait que la vie n'es jamais aussi belle
Que dans tes rêves que dans tes rêves
Et si l'on ne fait rien
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine
Y parait que les petits moineaux...
Petit petit petit petit
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On n'avait pas appris à marcher
Que déjà on tombait
On n'avait pas appris l'enfance
Que déjà on grandissait
On n'avait pas appris le rire
Que déjà on pleurait
On n'avait pas appris à croire
Que déjà on doutait
On n'avait pas appris à aimer
Qu'déjà on haïssait
On n'avait pas appris à parler
Que déjà on jurait
On n'avait pas appris l'aisance
Qu'il fallait tout quitter
On manque d'humour dans la famille
On manque d'humour dans la famille
Pour une chance
C'est une chance
De vivre de ce côté
Pour une chance
C'est une chance
De vivre de ce côté
Pour une chance
Quelle chance de vivre du bon côté
Quelle chance quelle chance
Apprendre à marcher
Cela nous aurait suffi
Apprendre l'enfance
Cela nous aurait suffi
Apprendre à sourire
Cela nous aurait suffi
Apprendre à croire
Cela nous aurait suffi
Apprendre à aimer
Cela nous aurait suffi
Apprendre à parler
Cela nous aurait suffi
Si tu nous avais appris
Cela nous aurait suffi
Pour une chance
C'est une chance
De vivre de ce côté
Pour une chance
C'est une chance
De vivre de ce côté
Pour une chance
Quelle chance de vivre du bon côté
Quelle chance quelle chance
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Et toi j'te connais pas mais t'es plus ma copine
Et tous les jours et les semaines
Et tu me fais vraiment de la peine non
Regarde les autres comme ils s'aiment
Et moi je connais un bon coin
Où on pourrait s'embrasser
Et je te veux rien, allez viens
Et la vie va grand train de l'autre côté
C'est pas ma faute à moi si je sais pas gagner
Regarde comment j'dors plus la nuit
Je sais même plus mon nom
Et c'est quoi cette petite vie
Et c'est quoi toutes ces maisons
Où ils s'en vont
Où ils s'en vont
Et l'autre fois je te croise dans la rue
Et tu me dis même pas bonjour
Et je sais je fume trop au café je meurs tous les jours
Et tous les jours de l'année
C'est la nuit qui vous prend
Est-ce que tu sens le vide sous nos pieds
Est-ce que ce vide là tu le sens
Quand je t'embrasse
Quand je t'embrasse
Alors saute-moi au cou
Allez dis-moi que la vie est belle
Allez saute moi au cou
Que c'est pas dans cette vie que l'on paye
Et cette musique je l'aime beaucoup
On n'a pas l'même âge mais c'est pareil
On ira tous les deux jusqu'au bout
On ira tous les deux jusqu'au bout
Je sais qu'tu m'aimes
Ca je l'sais que tu m'aimes.
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Et dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De ta première ride, de nos mauvais choix,
De la vie qui nous baise, de tous ces marchands d'armes,
Des types qui votent les lois là bas au gouvernement,
De ce monde qui pousse, de ce monde qui crie,
Du temps qui avance, de la mélancolie,
La chaleur des baisers et cette pluie qui coule,
Et de l'amour blessé et de tout ce qu'on nous roule,
Alors souris.
Dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De la vieillesse qui prend, de leurs signes de croix,
De l'enfant qui se meurt, des vallées du tiers monde,
Du salaud de chasseur qui descend la colombe,
De ce que t'étais belle, et des rives arrachées,
Des années sans sommeil, cent millions de femmes et
Des portes qui se referment de t'avoir vue pleurer,
De la course solennelle qui condamne sans ciller,
Alors souris.
Et dans 150 ans, on n'y pensera même plus
A ce qu'on a aimé, à ce qu'on a perdu,
Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues !
Finir tous dans la terre, mon dieu ! Quelle déconvenue.
Et regarde ces squelettes qui nous regardent de travers,
Et ne fais pas la tête, ne leur fais pas la guerre,
Il leur restera rien de nous, pas plus que d'eux,
J'en mettrais bien ma main à couper ou au feu,
Alors souris.
Et dans 150 ans, mon amour, toi et moi,
On sera doucement, dansant, deux oiseaux sur la croix,
Dans ce bal des classés, encore je vois large,
P't'être qu'on sera repassés dans un très proche, un naufrage,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais que veux-tu ?
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Pourquoi le temps qui passe
Nous dévisage et puis nous casse
Pourquoi tu restes pas avec moi
Pourquoi tu t'en vas
Pourquoi la vie et les bateaux
Qui vont sur l'eau ont-ils des ailes
Pourquoi les avions s'envolent
Bien plus haut que les oiseaux
Pourquoi que les étoiles
Sont-elles là-haut suspendues
Pourquoi le ciel est si haut
Pourquoi alors
Et un autre jour s'en va
Tourne et tourne et ne s'arrête pas
Et un autre jour s'en va
Dans cette petite vie
Je voudrais pas crever d'ennui
Regarde le vent emporte tout
Même ce qu'il y a de plus beau
Et les sourires et les enfants
Avec les petites bateaux
Pourquoi même
Les nuages veulent pas rester ici
Si j'étais eux je marcherais vite
Je ferais pas d'économies
Et un autre jour s'en va
Tourne et tourne et ne s'arrête pas
Et un autre jour s'en va
Dans cette petite vie
Je voudrais pas crever d'ennui.
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Rêver d'océans
Rêver de pur-sang
Mais on est dans le dur
Pour cette vie c'est sûr
Et après
Et après
Qui sait
La peau sur les os
Et la croix dans le dos
Et des routes de nuit
Et des gens blanchis
Et des rêves
Mais qu'on en crève
Et pour rien
Puisque tout tient
Dans la main
Je me suis réveillé ce matin
Pour la rose d'un jardin
Au coeur humain
Encore humain
À l'appel de nos noms on revient
Comme on revient
Et pourquoi
Juste pour connaître la fin
Qu'on est loin des Amériques
Qu'on est loin des Amériques
Je me suis perdu un million de fois.
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Je suis parti d'un bout du monde
J'étais trop grand pour me courber
Parmi les nuages de poussière
Juste au bord de la terre
Et j'ai marché le long des routes
Le ventre à l'air dans le ruisseau
Et même que le vent nous écoute
Et la pluie va tomber bientôt
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans
Tellement de nuits sous la paupière
Tellement de forêts abattues
Même sous la mitraille et le fer
Moi je leur ai rien vendu
Et que même dans l'espace Shengen
Ils ont pas voulu de ma peau
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans
C'est pas la croix pas la manière
Et puis la terre on y revient
Moi j'ai un orgue de barbarie
Et je vais pourrir leur pays
C'est pas avec la bombe atomique
C'est pas avec le tour de France
Qu'ils me mettront de leur côté
Quand j'aurai fini ma croissance
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans.
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Il vit très bien sans elle
La ville n'a pas changé
Le matin il descend
Comme on donne à manger
À un petit enfant
Son ventre se rappelle
Puis il ouvre un journal
Sans le vouloir vraiment
Tout ça lui est égal
Un morceau de métal
Dans sa gorge est planté
Mais il semble vivant
Peut-être a-t-il rêvé ?
Comme dans un songe on croit trouver de l'or
Au matin au réveil
C'est un peu de soleil
Fondu au matin
Il vit très bien ainsi
Comme dans un flocon
Qu'importe le flacon
Pourvu qu'il ait l'ivresse
Alors il se redresse
Peut-être a-t-il rêvé ?
Comme dans un songe on croit trouver de l'or
Au matin la tendresse
C'est un corps dans les draps
Qui dort au matin
Il sait qu'elle reviendra
La chambre n'est pas faite
Comme quand elle était là
Brûlure de cigarette
Sur le meuble de bois
Peut-être a-t-il rêvé ?
Comme quand on croit que tout peut arriver
Au matin au réveil
C'est un peu de soleil fondu
Au matin au réveil
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Je suis là chaque matin
Comme ça sur le chemin
À regarder le jour qui va et qui vient
À tendre la main
Et je vis sous un pont
Probable que j'aime pas les maisons
Ma vie je l'ai quittée
C'était il y a longtemps
Peut-être un été
Ô mon vieux je suis noir
Et du soir au matin
Plein comme une malle-cabine
Raide comme un passe-lacet
Je connais même plus mon nom
Je n'restarai pas trop tard
J'aime mieux aller ailleurs
Là où ce s'rait pas pire peut-être même meilleur
On peut toujours rêver
Non non non non
Bien content de partir
Non non non non
J'espère ne pas revenir
Ils m'ont trouvé un matin
Raide comme un parchemin
Avec dans les poches
Deux trois souvenirs rien d'autre qu'une broche
M'ont mené en camion
Dans un genre de maison
Où ils m'ont disséqué mon vieux
Tu pouvais pas t'nir guère plus longtemps
Qu'ils disaient qu'ils disaient qu'ils disaient
C'est pas brillant
Non non non non
Bien content de partir
Non non non non
J'espère ne pas revenir
Je suis là chaque matin
Comme ça sur le chemin
À regarder la vie qui va et qui vient
Qui colle à la peau
Et je m'en vais ce soir
Je finirai bien quelque part
Loin des lits en papier de mes pieds blessés
De leurs cheminées noires
Du vent du soir
Non non non non
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